Et ensuite ? En 1986, j’ai terminé ma carrière dans la distribution de produits sidérurgiques, en France et à l’étranger, et j’ai dû me reconvertir car la sidérurgie était en berne et il fallait trouver autre chose. Comme je jouais au golf, et que le golf avait le vent en poupe, les municipalités voulaient toutes leur golf, j’ai mis une annonce dans la revue « Golf Européen ». J’ai été contacté par une filiale de la Lyonnaise des Eaux, qui s’appelait Golf Espace. Elle construisait et gérait des golfs, principalement pour les communes qui mettaient le terrain à disposition avec un contrat de 30 ans, ce qui permettait certainement à la Lyonnaise d’avoir des contrats avec les communes.

Quel poste as-tu pris ? J’ai été nommé directeur du golf de Cholet, en Maine-et-Loire, qui ouvrait. J’ai fait l’ouverture et la suite. Avec des difficultés parce qu’il y avait une association sportive sans terrain à Cholet, et quand le golf s’est ouvert, ils ont voulu avoir la main mise sur le golf.

Après j’ai été nommé directeur du golf de Tours-Ardrée, en 1991, dans le nord de la ville de Tours. C’était un superbe golf, avec un très beau tracé, autour d’un château. Déjà à l’époque j’avais un 3 trous école que j’avais mis à la disposition de Jeunesse et Sport, qui venait avec des enfants des écoles.

J’ai quitté ce golf en 1996 quand les 7 golfs de Golf Espace ont été repris par Blue Green. Je suis parti en pré-retraite.

Qu’aimes-tu à Mérignies aujourd’hui ? Je voudrais d’abord dire un petit mot sur les Sixtees [le groupe dynamique des seniors] : l’initiateur de ce groupe, Didier Lecointre, en 2010, s’était entouré d’une petite équipe dont je faisais partie avec Bob de Rycker et Serge Decottignies. En 2016, nous avons passé la main à un binôme, Thérèse Decauwert et Michel Pollet, qui a développé l’activité, et qui en a fait une réussite.

Merci Didier !

Mais encore ? J’apprécie la qualité des parcours, la protection de la biodiversité et la protection des zones sauvages, que vous tondez moins souvent. Je reviens aussi sur la qualité de l’accueil : on se sent bien ici, et la chance d’avoir un excellent restaurant. C’est un attrait pour la clientèle. Je ne peux rien dire sur l’enseignement, car je n’ai quasiment pas pris de cours.

As-tu un club fétiche ? un coup préféré ? (Réflexion…) Aujourd’hui… J’aime bien mon fer 7, et l’hybride, je me sens mieux avec ces clubs. J’aime bien aussi putter avec mon  putter demi-long, j’ai une stabilité et une régularité.

Ton meilleur souvenir en golf ? C’est d’avoir joué sur des greens en Brown en Afrique, c’est du sable mélangé à de l’huile. Sur mes 23 ans de carrière avant Golf Espace, j’ai passé 10 ans à sillonner l’Afrique. C’est très particulier le Bron, car la balle ne dévie pas, la balle trace son sillon, et ensuite un enfant venait avec un sac en jute pour effacer le sillon. Un gamin à chaque green. C’était en Côte d’Ivoire. Je ne sais pas comment ils font maintenant. C’est mon souvenir le plus particulier.

Un souvenir heureux ? Alors, où est-ce que j’ai bien joué ? … A la Réunion, lors d’un voyage, nous avions joué avec Annie, et bien joué. Il y a des jours comme ça, où tu te sens bien… Et les plus beaux golfs que j’ai vus, c’est aux USA où nous n’avons pas joué !

Dans ma carrière, en golf, depuis le début, j’ai dû jouer une centaine de golfs. Le golf français que j’ai le plus apprécié était celui de Seignosse, en Pays Basque. Il est vraiment magnifique, difficile à jouer.

Quel est ton joueur ou joueuse préféré ? Les noms que je vais donner sont des noms anciens, je ne suis pas tellement les nouveaux… j’aimais beaucoup Olazabal.

As-tu des conseils à donner aux golfeurs débutants ? Ne pas se précipiter sur la balle. Jouer calmement et faire beaucoup de practice.

Quel est ton secret ? Mon secret c’est de jouer avec un putter demi-long.

Et ton rêve ? Mes rêves golfiques sont derrière moi (rires). Mon rêve c’est de jouer sur un beau parcours, par beau temps, avec un bon restaurant, et en bonne compagnie. Je n’ai pas commencé assez jeune pour rêver de jouer 3 ou 4 d’index. Je ne cherchais pas à être professionnel !…

Merci Claude, pour ce partage aussi intéressant que sympathique. Ce sont des golfeurs comme toi et Annie qui ont écrit l’histoire de Mérignies Golf, sans compter celle du golf français. Au plaisir de te croiser encore longtemps sur le parcours et au Club House.

FFGolf – Mérignies Golf présent à la conférence des dirigeants.